Films du Cinéma de Minuit
Inspecteur de Service ***- Policier de John
Ford avec Jack Hawkins, Dianne Foster (1958)
Une journée dans la vie d'un inspecteur de Scotland Yard qui poursuit un criminel recherché, ses déboires avec sa famille et un agent corrompu.
Un John Ford inhabituel et mineur mais loin d'être déplaisant, la performance de Hawkins et l'atmosphère de Londres sont très réussis sans oublier quelques touches d'humour.
Thé et Sympathie **** -Drame de Vincente Minelli avec John Kerr,
Deborah Kerr (1956)
Dans une université américaine pendant l'Eté, un étudiant est accusé d'être homosexuel et devient le souffre douleur de ses camarades. Il trouve réconfort auprès d'une femme de professeur délaissée.
Très beau film de Minelli qui traite avec tact le difficile problème de l'homosexualité sujet tabou à l'époque. Le film est adapté d'une pièce que jouait les mêmes acteurs sur scène. La nature joue un gros rôle aussi dans ce film, résultat très émouvant. A noter il n' y a aucun lien de parenté entre John et Deborah Kerr.
Kampfende Herzen/Vier Um Die Frau *** -Drame de Fritz Lang
(1921)
Un homme d'affaire sans scrupule croit reconnaitre l'homme qui était dans la chambre de sa fiancée le soir de ses noces, il décide de se venger.
Un Fritz Lang loin de ses oeuvres fantastiques, une oeuvre noire et sombre non dénuée d'intérêt.
Célimène, la poupée de Montmartre ***-Drame de Michael Curtiz avec
Lili Danita (1925)
Un jeune britannique se marie avec une danseuse de cabaret célèbre qui accepte pour lui de renoncer à son travail, mais ses patrons la rappelle.
Un Curtiz inédit période autrichienne pas déplaisant avec la star des cabarets de l'époque. On sent déjà les prémisces de sa futur carrière hollywoodienne. Une curiosité en tout cas.
I Nostri Sogni/Nos Rêves ***-Comédie Dramatique de Vittorio Cottafavi
avec Vittorio De Sica (1943)
Bau parleur et doué d'imagination, un jeune homme se fait passer pour le fils d'un grand propriétaire de supermarché ce qui va lui attirer pas mal d'ennuis.
Comédie italienne type de cette époque avec un rôle de jeunesse pour Vittorio De Sica. C'est frais et assez drôle mais ça a beaucoup vieillit.
Les filles de Kohlhiesel ****-Comédie de Ernst Lubitsch
avec Henny Porten, Emil Jannings (1920)
Dans un petit village autrichien vit des soeurs jumelles très différentes, l'une est douce, l'autre une brute. Un villageois est amoureux de la première et demande sa main à son père qui l'accepte à condition que son autre fille se marie d'abord. Il fait semblant de l'épouser pour divorcer et épouser l'autre par la suite.
Variation amusante de La mégère apprivoisée, c'est un des films les plus drôles de Lubitsch période allemande. Le format court (1h) peut être vu par un large public. A noter que c'est Henny Porten qui joue les deux rôles.
The Black Watch/La garde Noire ****-Aventures de John Ford avec Victor
McLaglen, Myrna Loy (1929)
Pendant la Première Guerre Mondiale, un soldat écossais d'origine indienne est envoyé dans son pays pour mater une révolte dirigée par une femme blanche.
Excellent film d'aventures dans la lignée de Gunga Din et autres. John Ford délaisse son humour pour un vrai film d'aventures très réussit où il emploi pour l'une des premières fois Victor McLaglen.
Courts Métrages de DW Griffith
Les aventures de Dollie ***(1908)-Pour avoir contrarié un gitan, celui-ci enlève la fille d'un couple qui passait une journée paisible auprès d'un fleuve.
Ces sacrés Chapeaux ** (1909)-Des dames avec de gros chapeaux gênent une séance de cinéma. Elles seront sorties à l'aide d'une grue arrivée de nulle part.
La chambre Scellée ***(1909)-Le roi enferme sa maîtresse et son amant dans la chambre où il les a surpris, ils mourront de suffocation.
Les spéculateurs ***(1909)-Un homme d'affaire sans scrupules met la main sur le marché du Maïs enflammant le prix des pains au grand dam des pauvres. Il mourra dans un silo à grain suite à une visite d'usine.
Derrière les volets clos ***(1910)-Pendant la guerre de Sécession, un traître est enfermé par sa mère toute sa vie dans sa maison pour éviter le déshonneur.
L'usurier *** (1910)-Un homme d'affaire sans scrupule délaisse les pauvres de leurs biens, enfermés durant une nuit dans sa chambre forte, il meurt de suffocation. Son épouse se rendant compte de sa malhonnêteté rembourse les pauvres.
La dernière Larme ****(1911)-Au Far West, un homme se sacrifie pour que son ami apporte de l'eau aux membres de son convoi attaqué par les indiens.
Difficile de juger ses courts métrages de Griffiths. Certains sont intéressants d'autres moins, des curiosités en tout cas.
Ceux de la Zone/Man's Castle ***-Drame de Frank Borzage avec Spencer Tracy, Tracy Young
(1933)
Pendant la grande dépression aux Etats-Unis, un homme fuyant et vagabondant se range en trouvant l'amour.
Film réputé et assez rare. C'est très bien joué et l'atmosphère d'époque est bien rendue, mais je n'ai pas été aussi touché que ça. 3 Camarades du même Borzage est nettement supérieur.
E Primavera **** -Comédie de Renato Castellani avec Mario Angelotti, Elena Varzi, Irene Genna (1950)
Pendant son service militaire, un jeune homme débordant d'amour se retrouve à la suite de nombreux quiproquos marié à deux femmes en même temps. Le pot aux rose découvert, il passe devant la justice.
Inédite en France, le film s'inscrit dans le plus pur style de la comédie italienne qui était alors à son apogée à l'époque. Avec des interprètes non professionnels et un noir et blanc qui donne un aspect un peu documentaire au film et un héros qui est un fieffé gredin mais auquel on s'attache. Une dernière partie plus dramatique renforce le film.
Nuits Blanches ***-Drame de Luchino Visconti avec Marcello Mastroianni, Maria Schell, Jean
Marais (1957)
Un homme fraîchement muté dans une petite ville rencontre après avoir passé la journée avec son nouveau patron une femme dont il tombe amoureux. Au fil des nuits, elle lui raconte son histoire, elle attend l'homme qu'elle aime depuis qu'il a du partir précipitamment il y a un an.
Luchino Visconti abandonne ses fresques historiques pour un drame émouvant avec des scènes frôlant parfois le fantastique. L'humour est aussi présent avec une spectaculaire et longue scène de danse rock'n roll qui constitue le morceau de bravoure du film. Emouvant et bien joué avec un Jean Marais un peu en retrait étonnant.
Main basse sur la ville ***-Drame Politique de
Francesco Rosi avec Rod Steiger (1963)
A l'approche des élections municipales à Naples, magouilles et complots en tout genre suite à l'éffondrement d'une partie du vieux quartier de la ville.
Film assez intéressant et bien joué où Rosi démontre avec justesse je pense l'effervescence des partis politiques à l'aube d'une élection, les scandales qu'ils agitent etc. Reste que ce n'est pas tellement mon genre de cinéma, mais cela reste intéressant.
Nouvelle rubrique donc sur ce blog qui complète mon autre blog consacré à la programmation du Cinéma de Minuit (le Dimanche en 3ème partie de soirée sur France 3) et qui regroupe l'ensemble des critiques (plutôt que de s'éparpiller) avec tous films et anciens confondus. Pour les précédentes critiques de l'émission, c'est à suivre :