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Le blog de Sid380, Salles Obscures 2

Ciné-Ben-Hur (Tibur Bekmambetov-2016) ***

11 Septembre 2016 , Rédigé par Sid280 Publié dans #Séances Ciné

Ben Hur_FR 2

Ben Hur_FR 2

 

 

 

Remake Honnête de Tibur Bekmambetov avec Jack Huston, Toby Kebbel, Morgan Freeman, Rodrigo Santoro, Nazanin Boniadi, Pilou Asbaek, Ayelet Zurer, Sofia Black D'Elia

 

Etats-Unis-2h04

 

Jerusalem au temps de la puissance de Rome, le riche juif Judas Ben-Hur est accusé par Messala son frère adoptif devenu soldat romain d'avoir attenté à la vie de Ponce Pilate, envoyé aux galères pendant cinq ans, il réussit à s'échapper et veut se venger.

 

Ben-Hur est avant tout un roman du général Lewis Wallace déjà porté à l'écran dans les années 20 et un honnête téléfilm relativement récent. Mais nous retiendrons bien sûr la version de William Wyler avec Charlton Heston et Stephen Boyd en 1959 devenu un grand classique du cinéma justifié.

 

Alors que Ridley Scott avait brillamment revisité Les dix commandements, la venue de ce remake était attendue avec scepticisme en partie du nom du réalisateur le très énervé Tibur Bekmambetov responsable de Wanted (déjà avec Morgan Freeman au passage) où de Abraham Lincoln chasseur de vampires.

 

Hors surprise, le réalisateur russe s'est considérablement calmé ici, la première heure est même réussie nous plongeant davantage sur l'amitié entre Ben-Hur et Messala que dans les autres versions et faisant voir la montée en puissance de la rébellion contre l'Empire.

 

Bekmambetov réussit même bien ses scènes d'actions dont le morceau de bravoure n'est non pas la fameuse course de chars, mais la bataille navale entièrement vue de la cale du bateau et du point de vue de Ben-Hur ce qui est plutôt une bonne idée et c'est assez relativement lisible. La course de chars n'est peut être pas la grosse scène d'action attendue mais reste très, très honnête avec des concurrents qui parlent dans leur langues ce qui est une très bonne idée.

 

Malheureusement, ça se gâte quand les scénaristes veulent aborder le cas de Jesus, il faut signaler au passage que le film est produit par Roma Downey, productrice qui s'est fait la spécialité des adaptations religieuses notamment avec la mini série La Bible. Rodrigo Santoro campe un Jésus pas décevant, mais son traitement l'est tout de même, absent de miracle et autres signes religieux et que dire de la dernière partie complètement bâclée d'où ne ressort aucune émotion si bien que l'on se croirait dans un autre film.

 

Le tout pour se terminer par un happy end confondant de naïveté où je dois dire avoir vu ça avec des yeux très ronds et abasourdi par tant de gâchis.

 

Egalement quelques différences avec la version de Wyler : Le consul Quintus Arrius (joué par Jack Hawkins) qui prend Ben-Hur sous sa protection après que celui-ci lui ait sauvé la vie n'existe plus, ce n'est plus une tuile qui tombe du toit, je vous laisse découvrir ce que c'est. La fin donc est complètement bâclée, il faut vraiment deviner que la mère de Ben-Hur et Tirzah ne sont plus lépreuse..Bref.

 

Malgré donc ces réserves, Ben-Hur est réussit dans son premier tiers avec un Jack Huston (petit fils du grand John) plutôt pas mal, Toby Kebbel (qui semble désormais abonner aux rôles de méchants) s'en sort bien aussi, Morgan Freeman apporte un peu de douceur et de calme dans ce monde de brutes. Le tout gaché par une fin,  happy end assez indigne, à signaler quand même un chouette générique final, malgré une chanson inutile qui semble être désormais la marque des grosses production de fin de générique depuis au moins Titanic.

 

Ben-Hur donc se laisse honnêtement voir et comporte plusieurs scènes réussies, peut être fallait-il une durée plus conséquente pour le traitement de Jésus raté.

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D
Je ne suis pas d'accord avec toi sur le traitement du Christ. D'une part, on comprend bien que lors de sa mort, l'eau qui tombe du ciel guérit Tirzah et sa mère de la lèpre, d'autre part, la scène où Jésus donne de l'eau à Ben Hur a la même force que la scène identique dans le classique de 1959, à la différence que Wyler ne montre jamais le sauveur de face, toujours de dos. Enfin, j'ai trouvé intéressant le fait que le côté divin ne soit qu'esquissé au travers des dialogues. De même, la scène où Jésus demande à Ben Hur de relâcher sa pierre vient directement du film muet (Ben Hur disant à Jésus qu'il dispose d'une armée pour le sauver, ce dernier refusant qu'on verse du sang pour lui).<br /> <br /> Je te rejoins sur la bataille navale : la faire vivre du point de vue Ben Hur est vraiment brillant et casse un peu le côté "esbrouffe" du réalisateur.<br /> <br /> Quand au happy end, il est très étonnant, mais je me demande si ce n'est pas ainsi dans le livre (que j'ai lu il y a plus de 35 ans). Cela ne m'a pas gêné plus que cela.
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