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Le blog de Sid380, Salles Obscures 2

Critique - Mank (David Fincher - 2020) ****

20 Décembre 2020 , Rédigé par Sid280 Publié dans #Ciné Netflix

Mank_US

Mank_US

Citizen Kane 2020 de David Fincher avec Gary Oldman, Amanda Seyfried, Lily Collins, Tom Pelphrey, Arliss Howard, Tuppence Middleton, Monika Gaussmann, Joseph Cross, Charles Dance

 

Etats-Unis - N&B - (2020-2h11)

 

A Hollywood à la fin des années 30, victime d'un accident de la route se trouvant une jambe dans le plâtre, le scénariste Herman Mankiewicz est isolé par Orson Welles dans une chambre d'hôtel en plein désert pour qu'il écrive le scénario de son futur film, en flashbacks on revoit une partie de sa vie.

 

Mank est une production Netflix les plus attendues de ces dernières années (c'est rare) par les critiques et les cinéphiles du fait de la personnalité de David Fincher qui n'avait plus rien tourné depuis Gone Girl en 2014.

 

Le succès de ce dernier aurait dû apporter plus de projets à Fincher, mais avec la suite avortée de World War Z et la production de sa série Mindhunters, il était "débordé".

 

Mank nous plonge donc dans le Hollywood des années 30 comme s'y on y était, doté d'une superbe photographie en noir et blanc, le film se concentre sur l'écriture de ce qui deviendra le fameux Citizen Kane, même si le titre n'est jamais cité. A noter que Fincher a écrit ce scénario avec son père avant qu'il ne disparaisse au début des années 2000, c'est un projet qu'il lui tient donc à coeur.

 

Mank, c'est le scénariste Herman Mankiewicz, aujourd'hui peu connu et oublié pas comme son célèbre frère Joseph L. Mankiewicz qui fut plus tard (pas comme dans le film) réalisateur de L'aventure de Mme Muir, Eve et le fameux Cléopâtre.

 

Ici donc, il n'est pas question du tournage de Citizen Kane, mais bien de l'écriture du scénario avec un Mank bloqué dans une chambre d'hôtel isolé en plein désert où il a une assistante (Lily Collins) et par flashbacks on revoit une partie de sa vie.

 

Il faut quand même être très connaisseur de cette époque pour saisir toute les références et pas seulement dans le milieu du cinéma mais aussi celui de la politique américaine, car c'est clair les néophytes seront un peu perdus. Ajoutons à cela un script très bavard qui en ennuieront certains, mais pour les autres c'est quand même un régal.

 

Parmi les flashbacks, on remarquera David O. Selznick au début des années 30 qui ne pense pas encore à Autant en emporte le vent, une rentrée dans les studios Paramount mais l'appui principal est fait sur Louis B. Mayer puissant patron de la toute puissante MGM à l'époque (triste de constater ce que le studio est devenu aujourd'hui), Fincher décrit parfaitement l'ambiance et l'atmosphère d'alors.

 

Côté acteurs, Gary Oldman pourrait bien recevoir un nouvel Oscar, mais les autres comédiens ne sont pas en reste, notamment Amanda Seyfried en touchante Marion Davies. A noter que Orson Welles est finalement très peu présent, Charles Dance endosse un William Randolph Hearst très bien rendu.

 

Ceux qui ne sont pas forcément très, très cinéphiles de cette époque passeront un peu à côté de cet exercice un peu particulier et bavard, mais cette plongée dans le Hollywood d'antan s'avère finalement quand même passionnante et mérite qu'on s'y attarde un peu plus de deux heures, et rien que pour le style particulier de l'entreprise, c'est à ne pas manquer assurément.

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